Comment savoir si son chat est en fin de vie et que faire ?

La fin de vie d’un chat est une épreuve délicate à traverser pour les propriétaires. Reconnaître les signes annonciateurs de la mort imminente de son animal de compagnie permet toutefois de lui offrir un accompagnement adapté lors de ses derniers moments. Comment savoir si son chat est mourant ? Que faire pour soulager sa souffrance et lui permettre de partir sereinement ? Tour d’horizon des symptômes à surveiller et des réponses à apporter.

Les signes de vieillesse chez le chat

Avant d’évoquer les signes de la fin de vie, il est important de savoir reconnaître les marqueurs du vieillissement normal d’un chat. En effet, le comportement et les capacités physiques des félins évoluent au fil des années.

• Baisse d’énergie et de dynamisme
• Poil terne
• Difficultés à se mouvoir
• Recherche accrue de signes d’affections

Ces changements apparaissent généralement à partir de 10-12 ans chez le chat. Si votre compagnon présente ces signes sans autre anomalie, ils témoignent simplement des effets de l’âge et non d’une situation de détresse.

Les signes alertant sur l’état critique d’un chat mourant

Certains symptômes doivent vous alerter sur la dégradation rapide de l’état de santé de votre animal, signifiant que la fin est proche :

• Incapacité à se mouvoir : votre chat ne parvient plus à se lever ou à marcher, que ce soit par manque de force ou en raison de douleurs trop vives.
• Recherche d’isolement : il cherche à rester seul, à l’écart de toute présence humaine ou animale.
• Perte d’appétit totale : il refuse catégoriquement toute nourriture depuis plus de 48h.
• Arrêt complet de la toilette : il ne se lave plus, même sur les zones habituellement bien entretenues.
• Somnolence permanente : il dort en permanence et n’est plus du tout vigilant à ce qui l’entoure.
• Incontinence : il urine et défèque hors de la litière.

La combinaison de plusieurs de ces signes témoigne de l’agonie de l’animal et de souffrances qu’il n’arrive plus à supporter. Une prise en charge adaptée doit alors être mise en place d’urgence.

Accompagner son chat mourant : que faire ?

Se retrouver confronté à la mort imminente de son chat est une situation très douloureuse à gérer. Certaines réponses permettent néanmoins d’apaiser les derniers instants de l’animal.

Soulager les souffrances de l’animal

Si votre chat agonise, votre vétérinaire peut lui prescrire des antidouleurs pour atténuer ses souffrances. Cela lui permettra de s’endormir plus paisiblement. Un traitement symptomatique fait aussi parfois miraculeusement remonter un animal arrivé aux portes de la mort.

Offrir un espace de repos confortable

Si votre chat cherche à s’isoler, laissez-le tranquille après lui avoir aménagé un espace douillet, à l’abri des autres animaux. Coussins moelleux, couvertures chaudes, bols d’eau et de nourriture à proximité : tout doit être pensé pour maximiser son confort.

Recourir à l’euthanasie

Lorsqu’il juge que les souffrances du chat sont trop intenables ou que son pronostic vital est définitivement engagé, le vétérinaire peut proposer l’euthanasie. Cette solution radicale met fin au calvaire de l’animal. Le praticien utilise alors une forte dose de barbituriques induisant le décès en quelques secondes.

Bien qu’il s’agisse d’un geste difficile, l’euthanasie est un ultime acte d’amour envers son compagnon à quatre pattes. Elle lui épargne des semaines d’agonie inutile.

La perte d’appétit, un signal inquiétant

Avant d’en arriver aux signes de fin de vie les plus critiques, d’autres symptômes doivent vous mettre la puce à l’oreille. En particulier, la perte d’appétit est un motif fréquent de consultation chez le vétérinaire.

Pourquoi mon chat ne mange plus ?

Un chat qui cesse brutalement de s’alimenter exprime toujours un mal-être. Différentes causes sont possibles :

• Modification du goût ou de la texture de ses aliments habituels
• Nourriture avariée suite à un problème de conservation
• Déplacement de la gamelle dans un endroit qui lui déplaît
• Stress lié à un changement dans son environnement (déménagement, nouvel animal…)
• Vieillesse et perte d’odorat
• Douleurs dentaires ou articulaires
• Affection chronique (diabète, insuffisance rénale…)
• Infection virale ou bactérienne
• Parasites intestinaux
• Corps étranger ingéré
• Intoxication alimentaire ou médicamenteuse

Sans prise en charge, une anorexie féline de plus 48h fait courir de lourds risques :

• Dégradation rapide de l’état général
• Fonte musculaire et amaigrissement
• Insuffisance hépatique par stéatose

Que faire quand son chat ne mange plus ?

Un vétérinaire doit examiner tout chat refusant de s’alimenter au-delà de 24h. Après anamnèse et examen clinique approfondi, il décidera des examens complémentaires à pratiquer pour poser un diagnostic précis : prise de sang, radiographie, échographie…

En attendant le rendez-vous chez le vétérinaire :

• Vérifiez la fraîcheur des aliments
• Proposez-lui de nouvelles pâtées ou croquettes
• Réchauffez et humidifiez sa gamelle pour stimuler l’odeur
• Changez l’emplacement de sa gamelle
• Limitez les sources de stress (bruit, passage…) pendant ses repas
• Utilisez un diffuseur de phéromones apaisantes

Comment stimuler l’appétit d’un chat malade ou âgé ?

Une fois le diagnostique posé par le vétérinaire, un traitement adapté aide généralement l’animal à retrouver rapidement l’appétit. Mais chez un chat âgé ou atteint de maladie chronique, l’inappétence peut persister.

Solliciter ses sens pour aiguiser son intérêt

• Alternez les textures en mêlant pâtées, mousses et gelées.
• Parsemez ses croquettes d’un peu de gruyère ou de thon.
• Saupoudrez ses aliments de levure de bière.
• Versez quelques gouttes d’huile de saumon.
• Réchauffez sa gamelle pour diffuser les arômes.
• Humidifiez sa pâtée pour faciliter la déglutition.

Le nourrir à la main pour le motiver

Certains chats malades se laissent plus facilement tenter par de petites quantités de nourriture proposées à la main ou à la cuillère. Câliner votre matou, lui parler et le féliciter pendant qu’il mange l’encourage à poursuivre ses efforts.

Fractionner les repas en petites portions

Au lieu de remplir sa gamelle une fois par jour, répartissez sa ration en 4 ou 5 petits repas. Cela évite que les croquettes ne ramollissent et les pâtées ne s’oxydent au contact de l’air, ce qui déplaît aux chats.

Questions fréquentes

Faut-il changer l’alimentation d’un chat âgé ou malade ?

Oui, il est conseillé d’opter pour une gamme de croquettes ou pâtées spécialement formulées pour les séniors. Plus digestes, avec un indice glycémique contrôlé et un taux de protéines adapté, elles correspondent mieux aux capacités d’assimilation du chat âgé.

Dois-je supprimer l’eau de mon chat en fin de vie ?

Non, l’hydratation doit être maintenue autant que possible. Mais si la déglutition est trop douloureuse, inutile de le forcer. Privilégiez les gélifiants et les granulés pour chat pour l’hydrater.

Puis-je donner des compléments alimentaires à mon chat anorexique ?

Oui, certains stimulants d’appétit naturels à base de levure de bière, de poudre d’huître ou d’extraits de plantes facilitent la reprise alimentaire. Mais consultez d’abord votre vétérinaire avant toute prise prolongée.